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Le harcèlement scolaire

C’est quoi ? c’est qui ? c’est où ?

 

Le harcèlement, c’est quoi ? 

Selon la loi, le harcèlement se définit par trois paramètres :

  • La violence : verbale, physique, psychologique. Elle peut être directe ou indirecte (influence d’une personne sur une autre, mise à l’écart), et réelle ou virtuelle. C’est un rapport de force entre une ou plusieurs personnes sur une ou plusieurs victimes. 

Ex : menaces, insultes, attouchements, messages, bousculades, coups, moqueries, voyeurismes, etc.

  • La répétitivité : la ou les violences se répètent régulièrement pendant une période, et peuvent s’amplifier avec le temps.

  • L’isolement : la ou les victimes sont souvent isolées, plus petites physiquement, ou plus jeunes, dans l’incapacité de se défendre.

 

Le harcèlement se base la majorité du temps sur le rejet de la différence. La différence peut être en rapport avec :

  • L’apparence physique : poids, taille, couleur de peau, couleur/type de cheveux

  • Le sexe

  • L’identité de genre : un garçon jugé trop féminin ou une fille jugée trop masculine, personne intersexe ou transgenre

  • L’orientation sexuelle réelle ou présumée : Homosexualité, bisexualité, hétérosexualité, asexualité, etc

  • Une situation de handicap : physique ou mental 

  • Un trouble de la communication : bégaiement, bredouillement, zozotement 

  • Une appartenance à un groupe social ou culturel : nom de famille, richesse/précarité de sa famille, style d’habits portés, appartenances religieuses, croyances, etc

  • Des centres d’intérêts différents 

 

Le harcèlement, c’est qui ? 

L’auteur.rice.s : La ou les personnes à l’origine du harcèlement peuvent être des camarades de la même classe, ou d’une classe différente, qui sous le prétexte du jeu, de la blague, vont faire usage de leurs forces. Au départ cela n’est pas toujours perçu comme des actes violents. On a le sentiment de s’être fait embêter, mais on se rassure que ce n’est sûrement qu’un jeu et que cela ne se reproduira pas.

Le harcèlement peut également venir d’un adulte sur un élève et inversement.

La/les victimes : Elles sont « choisies » selon trois critères : elle sont jugées différentes en fonction d’une norme prédéfinie par la personne harceleuse ou le groupe, elles sont isolées et donc facilement accessibles, et elles ont une propension au silence.

Mais cela n’est pas toujours valable dans tous les cas : il se peut que ça ne soit pas la personne la plus en marge du groupe, mais cela peut être aussi une personne qui a une certaine réputation, qui est populaire au sein de l’établissement, qui soit victime de harcèlement.

Les témoins :  qu’est-ce que je peux faire ?

Il n’est pas toujours évident de réagir quand on est témoin de harcèlement. Nous pouvons avoir peur de se faire embêter par la suite, de représailles, de passer « hors de la norme » préétablie par le groupe, etc.

Néanmoins, l’aide des témoins est essentielle pour sortir du harcèlement.

Nous pouvons par exemple pour tenter d’aider la victime, lui parler directement pour faire diversion en lui demandant quelque chose d’anodin (l’heure, les cours, un mouchoir, etc). Cela fonctionne aussi pour la personne qui harcèle, poser une question peut faire retomber la pression quelques instants.

Il est important de ne pas rire car cela va encourager à continuer.

Nous pouvons solliciter l’aide de d’autres personnes témoins aux alentours pour venir interpeler à plusieurs. Ou bien alerter une personne de confiance au sein de l’établissement (AED, CPE, professeurs, infirmière, etc). Un adulte de confiance peut intervenir plus facilement de sa place d’adulte qu’un élève.

Surtout, le témoin ne doit pas se mettre en danger s’il sent que la situation est trop compliquée pour que l’on intervienne.

Le harcèlement, c’est ou ? 

Dans l’établissement scolaire, devant l’établissement, dans le bus, le métro, sur le téléphone, l’ordinateur…. Le harcèlement ne se contente souvent pas d’un seul lieu ou moyen d’action. Il peut s’étendre très facilement jusqu’au domicile des victimes via le téléphone.

Le harcèlement peut se dérouler à partir du moment où les victimes se réveillent et regardent leur téléphone, jusqu’au soir quand elles l’éteignent. En passant par le harcèlement réel dans l’établissement scolaire par exemple, avec des insultes et des coups, jusqu’aux photos publiées sur internet sans accord et aux messages dégradants sur des groupes de discussions.

Mais c’est aussi dans le corps et la tête des personnes victimes.

Ce sont des troubles physiques : la perte de l’appétit, des maux de tête, de l’eczéma, des douleurs abdominales, des troubles de la respiration et de la fatigue, des troubles du sommeil, etc. Ce sont des idées angoissantes, du stress à l’approche des lieux/moments où le harcèlement se produit, des émotions de tristesse intenses, des troubles de concentration, une peur continue et diffuse dans le quotidien.

Le harcèlement s’inscrit dans le temps et peut marquer une personne sur plusieurs années.

 

Parler du harcèlement peut faire changer les choses.

Trouver des personnes de confiance au sein de l’établissement, en parler à ses proches pour qu’ils puissent intervenir.

Trouver un espace bienveillant pour parler de ce que l’on a vécu (que l’on soit auteur.rice, victime ou témoin) et trouver des réponses à nos questionnements, laisser se libérer nos émotions et nos souvenirs. Cela permet de ne pas cristalliser de douleurs trop importantes dans notre esprit, qui peuvent devenir des pierres bien lourdes à porter chaque jour, dans notre sac à dos.

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